Tuesday, 26 November 2013

Libéré, enfin

On tirait le feu sur nous
Au campus, alors que
L’on ne s’y attendait pas
En 69.

On était étudiants nombreux
Provenant des pays divers
Et on était dans
Trois bus
Et on protestait contre
Quelques faux pas
Parce qu’on se sentait
Trahir par
Les autorités.

On était jeune
Et on ne voulait que
La justice, donc,
On était sorti des véhicules
Et on marchait en chantant
En paix.

Mais des moments
Dramatiques après, le sang
Coulait,
Cependant, les bals volaient
Toujours
Et puisque
L’on n’avait pas eu accès
Au nombre
Des morts,
Pour pouvoir,
Au moins, pleurer aux poitrines
De nos collègues
Qui sont partis au Paradis,
On a décidé  
Qu’on a eu
Assez d’une tragédie
Imprévue aux mains
Des gens qui
Devraient
Nous protéger.

Quoique l’on savait
Que notre pays naissant était
En guerre,
Et que l’on ne pourrait pas
S’y retourner,
Tout de même,
On était parti
De l’enfer
Et, en amitié,
On a été accueilli
Par un pays sympathique.

On était fatigué,
On dirait même, découragé,
Et on avait faim
De loup, mais
Finalement,
Prisonniers de conscience
Que nous étions,
On était libéré, enfin.

Le 22 juin 2013 

2 comments:

Anonymous said...

Ca c’est une poem avec beaucoup d, inspiration. Du courage!

Unknown said...

Merci bien